Un tiers de la nourriture mondiale finit aujourd’hui à la poubelle… De quoi nourrir les 820 millions de personnes qui souffrent de la faim dans le monde… Sans compter, pointe le dernier rapport du Giec, l’impact environnemental de ce formidable gâchis. En cause : la surconsommation des pays les plus riches.
Produits abîmés au moment de la récolte, invendus des supermarchés, restes jetés à la poubelle… La nourriture perdue et gâchée tout au long de la chaîne de production représente des milliards de repas. Or, ce sont justement 2 milliards de bouches supplémentaires qu’il faudra nourrir à l’horizon 2050, tandis que 820 millions de personnes souffrent toujours de la faim à travers le monde. « Le dernier rapport du Giec souligne le rôle de la réduction du gaspillage alimentaire dans l’atténuation du réchauffement climatique et la diminution des menaces qui pèsent sur la sécurité alimentaire » , appuie Barbara Redling shöfer, ingénieure d’études à l’Inra. Car l’enjeu est de taille : s’il était un pays, le gaspillage alimentaire serait le troisième plus gros émetteur de gaz à effet de serre. Aussi la France oblige-t-elle depuis 2016 les grandes surfaces à donner leurs invendus à des associations. Mais un vrai progrès ne pourra s’accompagner que d’un changement profond de nos habitudes de consommation occidentales, qui surestiment les besoins alimentaires de chacun, jettent les produits avant péremption…
Source science et vie