Lorsque les grands-parents ne peuvent plus voir leurs petits-enfants quand les parents se déchirent.
Cet article m’a été inspiré lorsque j’ai vu une jeune grand-mère remariée et rejetée par ses enfants pour avoir refait sa vie avec un homme d’une autre confession. Toute la famille a fait corps contre elle, et ont éliminé toute possibilité de relation entre elle et ses petits-enfants. Chaque jour, elle faisait 200km pour se rendre à la sortie de l’école, juste quelques minutes, le temps de voir, de loin, les enfants. Accroupie derrière un grillage pour ne pas être vue, elle regardait sa petite-fille sortir de la cour. C’est ainsi qu’elle l’a vue grandir : quelques minutes chaque jour, jamais le weekend ni pendant les vacances scolaires.
L’éclatement de la famille, les divorces et les familles recomposées qui se divisent et se déchirent. Souvenez-vous de ces hommes qui ont passé plusieurs jours en haut d’une grue, faisant la grève de la faim, bien des hommes se battent contre les moulins à vent d’une Justice qui campe sur ses positions solidement ancrées dans la tradition judiciaire, qui, veut que la garde des enfants soit quasi systématiquement confiée à la mère. Droit de visite pour le père et au mieux garde partagée pour autant que le père se plie aux conditions dictées dans un jugement : habiter la même ville ; être disponible quinze jours par mois ; s’il vit ailleurs, c’est à ses frais pour les déplacements. Avec obligation de régler la pension alimentaire même durant la période de vacances durant laquelle il assume tous les frais et l’entretien des enfants.
Un autre drame humain surgit de la mutation des structures familiales. Il s’agit des grands-parents qui ne voient pas leurs petits-enfants lorsqu’une discorde, un conflit existe entre parents et grands-parents, ce qui est avéré dans les divorces violents, lorsque l’on utilise les enfants comme des otages, en les manipulant et en les intoxiquant, dans le but qu’ils rejettent et qu’ils se détournent de l’un des parents, pouvant aller jusqu’au syndrome d’aliénation familiale (lorsque l’un des parents transmet sa haine à l’égard du conjoint à leur enfant afin qu’il devienne solidaire d’une martyrisation du père ou de la mère ; sous cette influence destructrice, l’enfant peut devenir le complice du parent qui veut éliminer l’autre).
On oublie trop souvent que les grands-parents sont le lien et le trait d’union qui transmet la culture et les valeurs morales de la famille.
Quel que soit le statut juridique des parents, les petits-enfants peuvent échanger et vivre ce lien affectif avec leurs grands-parents. L’article 374-1 précise que les parents ne peuvent s’opposer aux relations petits-enfants et grands-parents. Pour mettre fin à la relation grands-parents/petits-enfants, les parents doivent apporter la preuve que l’intérêt de l’enfant n’est pas préservé. En cas de troubles pouvant perturber l’épanouissement de l’enfant ou de refus de cette relation de la part de l’enfant par peur des grands-parents. Le Juge des affaires matrimoniales conduira une enquête. La Justice en France me paraît plus souple au bénéfice des grands-parents alors que la garde des enfants chez les parents divorcés mérite un regard plus équitable. Le temps que Justice se fasse, c’est un drame humain, familial qui s’installe, faisant que le bonheur d’avoir des petits-enfants se transforme en épreuve douloureuse car il porte atteinte à l’évidence spontanée de l’amour des enfants et obscurcit les relations familiales. Un sombre deuil qui n’en est pas un.
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