En ce début du XXIe siècle, à l’heure de la mondialisation et alors que presque tous les gouvernements du monde ne songent qu’à la professionnalisation des enseignements universitaires, il y aurait sans aucun doute quelque profit à ne pas oublier les leçons d’une éducation humaniste (celle qu’on est en train de détruire au nom d’une certaine mondialisation et d’une professionnalisation mal comprise). Elle est née en Italie dans la première moitié du Quattrocento, avec Vittorino da Feltre et Guarino de Vérone, puis Politien et bien d’autres pédagogues humanistes. Ils attiraient à Mantoue ou à Ferrare, puis à Florence, dans leurs écoles, des étudiants venant pratiquement de toute l’Europe (de la Grande Bretagne à Chypre, de la Pologne et de la Hongrie au Portugal) pour leur donner une instruction visant à former des hommes, avant de former des techniciens ou spécialistes de tel ou tel domaine de l’activité humaine (donc avant de leur apprendre un métier particulier). Ils développaient chez leurs élèves ce qui fait l’homme, ce qui le différencie de l’animal, à savoir ce qu’en grec ancien on appelle le logos, le discours raisonnable.
HUMANISME ET EDUCATION (pagesperso-orange.fr)