La décision de fermer une chaîne de télévision est une grave atteinte à la liberté d’expression…
La fermeture d’une chaine de télévision en l’occurrence C8 a entrainé peu de protestations virulentes de la part des grands médias français sauf sur CNEWS ou dans le JDD. Or en s’attaquant à une chaine de télévision, on s’attaque à la liberté d’expression de tous les français.
Cette fermeture est une honte dans le pays des droits de l’homme.
Franz-Olivier Giesbert ancien directeur de la rédaction, du Nouvel Observateur, du Figaro et du Point a critiqué vertement cette décision qui va conduire à la perte de 400 emplois.
« C’est une honte. L’Arcom fait un peu ce que le pouvoir lui dit et Emmanuel Macron est évidemment derrière toute cela ».
C’est pour une attaque à la liberté d’expression qui « ne se divise pas » alors qu’une Démocratie « doit accepter toutes les opinions » a-t-il déclaré sur Europe 1.
Sur RMC Barbara Lefebvre s’est également indignée : « nous sommes en URSS au pays de la censure ». Pierre Lellouche ancien Secrétaire d’Etat au Commerce Extérieur a également critiqué cette décision.
Source Business Travel
C8 la chaîne qui diffuse Touche pas à mon poste (TPMP) l’émission de Cyril Hanouna doit arrêter d’émettre ce vendredi à minuit. De son côté, « Baba » compte garder le mystère sur son avenir et va révéler la chaîne où il pourrait se produire par la suite.
Clap de fin pour C8 et NRJ12. Les deux chaînes de la TNT vont s’éteindre ce vendredi à minuit, après le non-renouvellement de leurs fréquences TNT par l’Arcom, le régulateur de l’audiovisuel public.
Avec la disparition de C8, c’est aussi la fin de l’émission Touche pas à mon poste, présentée par Cyril Hanouna. Une fin notamment due aux « manquements réitérés » de TPMP qui a cumulé 7,6 millions d’euros d’amendes en raison des nombreux dérapages de « Baba », le surnom du présentateur phare Cyril Hanouna, condamné également plusieurs fois en justice.
La fermeture de C8 a pris un tournant politique, la droite et l’extrême-droite critiquant la disparition de la chaîne. Marine Le Pen a dénoncé « les menaces qui pèsent lourdement sur le pluralisme et la liberté d’opinion ». De son côté, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a estimé que la disparition de C8 « du paysage audiovisuel la prive d’un espace d’expression ».
Une « police de la pensée »?
La décision de l’Arcom fait réagir aussi ce jeudi sur le plateau des Grandes Gueules. Joëlle Dago-Serry qui n’a jamais beaucoup regardé au-delà d’extraits aperçus sur les réseaux sociaux qui ne lui plaisaient pas trop, estime que « c’est facile de parler de censure, de politique ». « L’Arcom régit les médias, a adressé plusieurs avertissements à la chaîne alors soit on détruit l’Arcom soit on l’écoute tant qu’il est là. C’est de la responsabilité de C8 ou de Cyril Hanouna de respecter les injonctions ».
C8, propriété du groupe Canal+, aurait pu perdurer sur le câble, le satellite ou internet mais avec des ressources publicitaires bien inférieures. Canal+ a préféré fermer la chaîne entraînant la suppression de 400 emplois: « Ce n’est pas l’Arcom qui est responsable des emplois, c’est le chef d’entreprise et Canal+. Si on perd 400 emplois, c’est la faute de l’employeur », estime Joëlle Dago-Serry sur RMC et RMC Story.
Pour l’éditeur de bandes dessinées Mourad Boudjellal en revanche, même si TPMP ce n’était « pas sa came », la décision de l’Arcom relève de « la police de la pensée »: « On a décidé d’appliquer la peine de mort en matière idéologique et j’ai honte de mon pays, je trouve ça très grave. Je ne me sens pas le droit de dire aux 2 millions de personnes qui regardent Cyril Hanouna que c’est mal », poursuit-il s’en prenant au passage à l’Arcom.
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