Depuis la création de cette association j’ai la foi en des jours meilleurs, je crois à une vie plus digne surtout pour les plus fragiles d’entre nous.
Autrefois on faisait sa vie, une vie et vers la 50ème année on était couvert de cheveux blancs et c’était le début de la vieillesse. Une vie durant, avec bien souvent le même métier et les mêmes meubles. Dans les années 60, la plupart du temps on déménageait lorsque la famille s’agrandissait, on passait du F3 au F4 et F5 pour les familles nombreuses.
J’ai habité entre le Morvan et l’Allier la petite ville de Bourbon-Lancy, je vivais dans une cité à dimension humaine, dans un parc constituée de 5 immeubles du plus petit au plus grand décorés par des vasques immenses colorées qui étaient extrêmement bien entretenus, tant les parties vitrées que le sol de marbre sur les trois étages donnaient l’exemple d’une belle résidence.
Du bâtiment le plus petit pour les jeunes couples, puis les 2 pièces, 3 pièces pour finir par les plus grands pour les familles avec 3, 4 ou 5 enfants.
Pas de tag, pas de têtes patibulaires dans les couloirs, une véritable convivialité, aujourd’hui rien n’a changé dans cette ville à l’esprit douce France.
Dans cette ville de 5 000 habitants, avec un décor naturel entre un parc aux biches et une promenade au bord d’un cours d’eau bordée de saules pleureurs, une merveille ! Un exemple harmonieux et paisible, avoir un logement n’était un problème pour personne aucunes barrières, le rapport revenu et loyer permettait de vivre très correctement.
Au moment où j’écris, je suis dans le sud de la France et je touche du doigt le grave problème du logement, les 3,5 millions de mal-logés et sdf en France, vivant dans des caravanes, des voitures, des abris de fortune, environ 50000 expulsions en 2015 ce qui nous emmène à un chiffre de 10 millions de personnes en situation précarité totale, ce chiffre est très inquiétant.
Le point commun entre nous tous c’est ce risque qui nous guette entre 40 et 60 ans lorsque la famille, 1er élément de stabilité vole brusquement en éclat, on perd son travail, sa famille, son toit et plus rien du jour au lendemain. Il va falloir reconstruire une nouvelle vie. Nous sommes tous en voie d’intégrer cette précarité, notre ADN est en mutation, nous devenons peu à peu des nomades qui assimilent une instabilité constante qui entre dans les gènes de notre société actuelle, travail, vie privée, logement, nous sommes sur des sables mouvants.
Nos gouvernements n’ont rien prévu pour nous permettre de fuir l’assistanat pour nous aider à reconstruire. On accompagne la précarité mais on ne fait rien pour nous aider à repartir.
Curieux raisonnement qui fait proliférer la misère bien plus qu’elle n’en crée.
J’ai vu une jeune femme en larme, se préparant à emménager dans une cabane qu’elle a montée au fond d’un bois après un dernier diner d’adieu dans son logement.
Je reste sans voix, elle veut travailler, prête à se suicider si elle n’a pas de travail.
La détresse déclenche des réactions que seules les circonstances connaissent. Ces cas ne sont plus marginaux, ils naissent et paissent dans notre société, dans nos pays dans lesquels la richesse s’est transformée en pauvreté.
Les personnes c’est vous, c’est moi qui du jour au lendemain tendent la main pour recevoir l’aumône.
Voilà le problème, mais nos politiques n’ont pas trouvé de solution.
Pourquoi ? Les personnes doivent être aidées, mais vous, dites-moi en tant que ministre du logement avez-vous dormi une nuit dehors juste pour voir ?
Avez-vous mesuré le drame dans lequel se trouvent ces familles.
On va continuer encore longtemps à maintenir cette situation sous abri ?
Avez-vous perdu le sens des valeurs les plus élémentaires ?
Vous pouvez m’expliquer ?
En lisant cet article, si vous rencontrez des problèmes de cette nature n’hésitez pas de nous en faire part en nous adressant un mail ou en laissant un commentaire sur le site.